jeudi 16 décembre 2021

Je réinventerai la pluie de Lily Haime

Titre : Je réinventerai la pluie
Auteur : Lily Haime
Editeur : Bookmark collection MxM
Prix : 25€ ou 5.99€

Disponible en format broché ou numérique

Quatrième de couverture :
« Si ton cœur est ailleurs, le verre se brisera. »
Pour Iris, être souffleur de verre a toujours été aussi facile que respirer. Formé par les plus grands, il pousse cet artisanat jusqu’à l’excellence. Mais malgré son succès, il n’aspire qu’à rentrer à Monterey pour reprendre l’atelier de sa grand-mère. Loin des expositions, des interviews et de cette question : qu’est-ce qui l’inspire ? Il n’y répond d’ailleurs jamais. Il garde ce secret au fond de sa poche depuis qu’il a quitté la Californie à la fin du lycée. Aujourd’hui, il est temps de rentrer près de cette famille italienne qu’il chérit tant et de Maddox, son meilleur ami, un thanatopracteur féru de grandes littératures. C’est le moment de tourner la page, de jeter cette vieille chanson mal enregistrée sur un MP3. Iris a eu du temps pour se faire une raison. Il ne le reverra jamais, à Monterey encore moins que n’importe où dans le monde.
Il y a bien longtemps que Monsieur Scott est parti, ce professeur de musique avec qui il passait de longues soirées. Il s’asseyait dans le coin d'une salle de classe, il l’écoutait jouer, il griffonnait sur ses cahiers des idées de sculptures. Les interdits s’effleurent sans jamais se briser. Mais que reste-t-il de ces sentiments défendus, lorsqu’on se retrouve huit ans plus tard ? Lorsque la personne qui vous a le plus blessé est soudain devant vous ? Lorsqu’on espère de nouveau réinventer cette pluie, comme la toute première fois ?
D’un atelier de souffleur aux partitions que l’on écrit la rage au cœur, de Monsieur Scott à Liv, d’un désir illicite aux prémices de l’histoire d’une vie, Iris devra trouver la force de se battre pour une passion qui l’a détruit. Et emmener jusqu’aux portes de son passé le seul homme qu’il ait toujours aimé.
« Il est chacun de mes cris, emprisonnés dans le verre. »


Mon avis :
Vous savez mon amour pour Lily Haime depuis le temps.
Je l'adore et j'aime par-dessus tous ces écrits, qui sont tous, sans exception, extraordinaires.
Ce roman ne déroge pas à la règle, c'est un gros coup de cœur ! 
Cette histoire est magnifique et vous fera vivre un très bon moment de lecture. Vous ne ressortirez pas indemne en terminant de lire ce livre.
 
Liv, un professeur...
Iris, un élève de dernière année...
Une attirance puissante mais interdite !
Et pourtant... ces deux-là nous font vivre de réelles montagnes russes.
 
Ma lecture fût riche en émotions et en sentiments.
Dès les premières pages, nous sommes plongés dans cet univers original, unique et fort.
Un amour comme celui que vive nos deux protagonistes est tellement beau.
C’était beau, fort et tellement puissant. On a le cœur serré, on pleure, on rit, on espère et croyez-moi, votre cœur va connaitre quelques moments de palpitations.
 
Liv et Iris vous feront fondre.
Certes, ils sont têtus et possèdent chacun un gros caractère mais on les aime énormément.
Nous avons droit à des moments très difficiles, chacun dans leurs actes ou leurs paroles peuvent être très durs mais ils s’aiment plus que tout, même si c’est compliqué, ils ne vont pas renoncer.
 
Lily arrive toujours à m'emporter dans ces différentes histoires, qui sont pourtant toutes différentes les unes des autres, mais qui à chaque fois me transporte, c'est indéniable.
Elle a un talent fou, une vraie poétesse, ses mots, sa plume... on en tombe réellement amoureux.
 
Je ne peux que vous recommander ce roman et surtout cette auteure de grand talent.

Conclusion :
Toujours croire en l'amour, réussir à dépasser ses peurs et ne jamais renoncer. Tout vient à point à qui sait attendre.


Extraits : 
« Il descendit de la moto, sans me quitter des yeux, se demandant sans doute qui pouvait bien être ce type qui le dévisageait.
Personne
Je n’avais jamais été personne
Je n’étais que
_ Iris ?
J’enfonçai mes mains dans mes poches, mes poings s’y serrèrent.
Oui, cette voix
Cruelle.
_ Monsieur Scott, articulai-je lentement. »
 
« _ Désolé ? répétai-je.
Je ris, d’un rire vacillant, qui me poussa un peu plus vers lui. Il ne bougea pas et ça me rendit fou. Ce calme, cette distance. Je le haïssais d’avoir fait de moi un homme incapable d’aimer qui que ce soit. J’étais bousillé. Il m’avait bousillé. Et, pourtant, j’étais encore devant lui, aussi faible qu’avant.
_ Non lo capisci ancora, lui dis-je, même s’il ne comprenait pas l’italien.
Et puis, sans lui laisser la possibilité de m’échapper, j'empoignai sa nuque et l’embrassai. Pas amoureusement, comme je l’avais imaginé allongé sur mon lit d’adolescent. Mais avec toute la douleur que j’avais ressentie, depuis qu’il avait dit ces mots : « Ça n’existe pas. » Et ça n’existait toujours pas aujourd’hui. »
 
« Je m’accrochai au lavabo de toutes mes forces. Mais sans le quitter des yeux. Non, pas une seule seconde.
— Vaffanculo, crachai-je.
Il rit encore, en secouant la tête.
— Je me demande vraiment pourquoi je n’arrive pas à rester loin de toi.
Comment pouvait-il dire ça ? Alors qu’il était loin de moi depuis des années, et qu’il avait creusé des fossés pour que je ne puisse pas le retrouver.
— Tu t’en es parfaitement sorti pourtant, l’accusai-je.
— C’est ce que tu penses ?
— Tu as foutu le camp, lui rappelai-je.
— Je n’avais pas prévu de rester plus d’un an.
— Tu as déjà dit ça.
— Et tu partais en Italie.
— Ce qui t’arrangeait bien !
Ma voix tonna dans la salle de bains, rebondissant contre les murs, percutant nos poitrines.
Liv se décala de la porte et s’approcha d’un pas. Je le regardai s’avancer, en inclinant méchamment le visage.
— Tu penses sérieusement que ça m’arrangeait qu’on me croie capable de m’envoyer un gamin de dix-sept ans.
— Tu aurais pu t’expliquer.
Il ricana en se passant la main dans les cheveux et renversa le visage, à croire qu’il allait demander au ciel pourquoi je ne comprenais pas quelque chose de si simple.
— Mais c’était déjà trop tard ! s’emporta-t-il.
Trop tard ? Trop tard pour se défendre ? Ou trop tard pour autre chose ?
— La seule solution, c’était Cole, c’est ça ? sifflai-je.
Il fit un pas et me pointa du doigt. Je baissai les yeux dessus, avant de les redresser vers lui.
— Ne viens pas me parler de Cole, alors que tu t’envoyais ton footeux à la con à l’arrière d’un gymnase.
Je l’avais fait parce que j’avais mal. Je l’avais fait pour le punir de m’avoir rejeté, pour me punir moi d’avoir été si con, pour passer à autre chose, comme le font si bien tous les adolescents de dix-sept ans. Un amour passe, un autre vient. C’était si simple.
Sauf pour moi.
— Si tu attends des excuses, tu ferais bien de t’accrocher !
— Je n’en attends pas, non.
Je lui tournai le dos pour ouvrir le robinet d’eau froide. J’avais besoin de m’éclaircir les idées. J’avais les pensées en ébullition
— Tu n’as jamais eu qu’un seul mot à dire, Liv. Qu’un seul foutu mot ! Et j’aurais oublié jusqu’au nom de ce footeux à la con. »

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